C'Le Chantier
15/02/2012 / 19h00 entrée libre
Lecture par Bertrand Bossard et 2 comédiennes professionnelles
de textes de Paul Valéry ou Simone Weil entre autres
autour de la prochaine création de Bertrand Bossard,
librement inspirée du Jeu des 1000 euros (?)
la très populaire émission de France Inter.
les mots sensationnels portent une époque
nous ne savons plus attendre
un avenir impossible à imaginer
une intellectuelle qui allait dans les usines
comme Claudio Abbado et Maurizio Pollini
en leur temps
et pourquoi ne le feraient-ils plus
le révolté veut être tout ou rien déchu
la mort sera sa liberté
on se révolte contre le bonheur la gloire
le ravage méthodique de tout ce qui n'est pas lui
là réside le paradoxe actuel
une vingtaine de spectateurs
le paradoxe est que la gratuité ne fait toujours pas le plein
la lecture avec ses lumières étudiées était un vrai spectacle en soi
la religieuse de Diderot
textes qui font pressentir la Révolution
cette phrase camusienne
les enfants mourront toujours injustement
même dans une société parfaite
l'homme au plus profond de lui-même crie justice
des élèves en difficulté issus de l'immigration
tout de suite repérés comme venus d'ailleurs
revendiquent Martin Luther King
- les noirs n'avaient pas le droit de regarder
une femme blanche dans les yeux
- et qu'est-ce qu'ils regardaient alors ?
ils regardaient les seins ?
quels résultats scolaires aurions nous
si nous devions être transplantés dans une classe de Bambara ?
à quand un rayon immigration à la fnac ?
l'acceptation des noirs dans la société française a régressé
moins de députés noirs aujourd'hui qu'au début du XXème
où même un député noir battait Jaurès pour le poste du perchoir
à l'Assemblée Nationale
la France et plus généralement l'Europe terre d'accueil
de tant d'artistes écrivains ou jazzmen afro américains dans les années 60 70
négrophilie et négrophobie se succèdent
il faudra bien réapprendre à vivre ensemble - Hugues Lagrange